Tes mains
Souviens toi de tes mains brûlantes
Se posant sur ses mains tremblantes
Tes mains, qui se voulaient sages
Caressant son beau visage
Tes mains dans ses cheveux
Dans un geste amoureux
Poursuivant leur voyage
Comme l'oiseau sans cage.
Tes mains douces, un peu farouches
Dessinant délicatement sa bouche
Ce jour là, une femme est née
Vos coeurs connurent la volupté...
Souviens-toi de vos mains unies
Par un beau serment pour la vie
Que rien ne pouvait briser
Qu'une autre main vint séparer
©Harmonia.Messidor
Il suffit parfois d'un vieux meuble, d'un vieil objet,
Une cuvette, un broc, un plumier, un encrier...
Et voilà la mémoire qui remonte le temps
Et vous fait revivre de bien lointains moments...
Chaque chose avait une âme, une histoire,
Mais lorsqu'elles sont cachés dans les tiroirs
On n'en voit pas l'importance, il faut vieillir
Et avoir soi-même beaucoup de souvenirs...
Alors, toutes les histoires de famille
Ressurgissent et reviennent à l'esprit :
L'horloge était l'horloge du grand-père
Hérité à la mort de son père
Horloge qu'il ne fallait pas toucher
Qu'il était le seul à remonter !
Et le magnifique buffet normand
Réservé à un de ses enfants
Qui chaque année devait être ciré
Pour nourrir le bois et le faire briller !
Le verre de communion de grand-père Léon
Revenait à son filleul, le petit Raymond,
Et la jolie montre gousset, en argent massif, poinçonnée
Qu'il sortait de la poche de son gilet, était promise à René.
Et André le " gougnafier " à qui on avait jamais pardonné
D'avoir osé vendre l'armoire de Salomé, la gentille mémé,
Armoire qui devait être transmise à la petite Eléonore
Pour son mariage avec le maire du village, le beau Victor.
Il y avait le trousseau de tante Ernestine
Destinés à ses deux nièces - Denise et Martine
De jolis draps, qu'elle avait brodé à la main
Qui avait fait la fierté de sa mère,
A cette époque, petite couturière.
On ne dérogeait jamais aux traditions,
Il y avait quelquefois quelques tensions...
Les yeux remplis d'un voile de mélancolie
Les anciens évoquaient avec nostalgie
L'époque ou les parents transmettaient aux enfants,
Les belles traditions, et les valeurs d'antan...
©Harmonia.Messidor
Rose parmi les roses du jardin
Muse du peintre et de l'écrivain
Epaule dénudée, cheveux au vent
Sous la lumière du moment
Dans ta robe de dentelle
Te voilà jolie demoiselle
Aussi belle que la rose du matin
Visitée par le souffle divin
Ton port de reine, ta taille de guêpe
Font tourner bien des têtes...
Tu soulèves tes jupons avec élégance
Le coeur léger, rempli d'insouciance
Tu crois la beauté éternelle
Et ta jeunesse immortelle
Petite, profite, profite
Le temps passe beaucoup trop vite
La beauté est éphémère
Personne n'en fait mystère...
Le 9/06/2015 ©Harmonia.Messidor
Pour un Alexandrin
Ne faut-il pas douze pieds
Pour ne pas boiter ?
Pour écrire un sonnet,
Deux quatrains et deux tercets ?
Lorsqu'on n'est pas Voltaire
Ni Verlaine, ni Baudelaire
Lorsqu'on aime les mots
Faut-il s'appeler Rimbaud
Pour écrire quelques vers
Sans prétention littéraire ?
Les mots sont les voyages de la pensée
Si la forme n'est pas toujours respectée
L'imaginaire reste prioritaire
Pas besoin de dictionnaire
Pour rêver de fleurs
D'étoiles et de bonheur
Simplement, laisser la poésie
Comme une douce et belle amie
Pénétrer votre cœur
Et rêver de douceur...
©Harmonia.Messidor
Lorsque, depuis ta petite enfance
Tu n'as jamais connu l'insouciance
Que tu n'as eu pour compagnons
Que chagrins et désillusions...
Lorsque, la vie à la naissance
T'a ôté toute confiance
Que tes rêves et tes passions
Sont restés simples embryons...
Lorsque, dans le silence
Ami de tes souffrances
Et le doute profond
Ton unique horizon
Rien n'a plus d'importance
Lorsque l'espérance
A déserté ta maison
Et que s'envolent tes illusions...
Tous droits protégés
©Harmonia.Messidor
Etre mère, ce n'est pas un mystère
C'est un rôle extraordinaire
L'enfant est un cadeau
Un merveilleux joyaux
Il est notre univers
Notre vie, notre lumière
Tout devient différent
Lorsqu'on a un enfant
Etre mère, c'est partager les larmes
Les joies, les rires et les drames
C'est accourir à tout moment
Le coeur débordant de sentiment
Etre mère, c'est donner sa vie
Dans le silence de la nuit
Défier tous les dangers
Sans jamais abandonner
Etre mère, c'est affronter
Les montagnes et le désert
Traverser les océans
Et braver les ouragans
Etre mère, ce n'est pas un mystère
Un jour, c'est ouvrir la volière
Les yeux rougis et le coeur serré
C'est regarder l'enfant s'envoler..
©Harmonia.Messidor
Mon amie, ma petite sœur, comme le temps passe
Et comme la douleur en moi reste vivace
Car rien ne peut combler le vide que tu laisses
Et dans ma maison une infinie tristesse
A tissé de fil noir un voile sur mon front,
Sur mes lèvres qui tremblent en prononçant ton nom.
Tu demeures pourtant dans mon cœur, dans ma vie
Dans chaque souvenir ton image surgit,
Se fixe à ma mémoire, aussi fort que le lierre
Accroche ses racines au flanc des vieilles pierres...
Hélas ! tu es partie, comme un jour d'été
Laissant place à la pluie dans mon cœur affligé,
Et rejoignant un monde de paix éternelle
Tu m'as laissé là, les yeux rivés au ciel...
Alors, il faut puiser au-delà de la peine
La force de poursuivre une route sereine
Sans dévier mon regard du lumineux cortège
Où une étoile d'or scintille et me protège...
C'est toi, petite sœur, c'est ton âme, ta voix,
Qui résonne à jamais et me dit : ne pleure pas !
Mais qu'il est difficile, au terme du voyage
D'écrire le mot FIN sur la dernière page !...
Un jour que je me promenais
Au fond de la grande forêt
J'ai rencontré un vieux sapin
Qui avait un très gros chagrin
Il avait l'air si malheureux
Moi j'en avais les larmes aux yeux
Je suis allé le consoler
et c'est alors qu'il m'a parlé
<< Tu sais petit, j'aimais la vie
mais aujourd'hui tout est fini
le monde a perdu la raison
la pluie est devenu poison
Va voir les hommes dans leur usine
Dis-leur d'arrêter les machines !
Dis-leur qu'il reste peu d'espoir !
Dis-leur avant qu'il soit trop tard
Et maintenant faut qu'on se quitte
allez ! va vite petit, va vite ! >>
Alors, j'ai couru comme un fou
et j'ai crié : arretez tout ! arretez tout !
Vous êtes en train de de tout détruire !
Demain c'est la forêt qui va mourir
Mais il ne m'ont pas écouté
Alors je me suis mis à pleurer...
Je n'irai plus dans la forêt
Je n'irai plus, non plus jamais !
Tout est fini, car ce matin
J'ai vu tomber mon vieux sapin.
Entendez-vous là-bas le murmure de l'eau ?
Ce léger clapotis, c'est la voix du ruisseau
Qui passe en mon jardin et court vers la rivière,
Pour moi c'est un trésor, un rien dont je suis fière.
Il danse sur mes mains ou caresse mes pieds,
Il arrose mes fleurs et mes deux peupliers,
Donne à boire au gazon ainsi qu'à ma colombe
Et se teinte d'argent à l'heure où la nuit tombe
Je l'entends nuit et jour sans jamais me lasser.
C'est comme un chant d'oiseau rien ne peut l'arrêter.
Quand je suis près de lui mon esprit vagabonde,
Mes soucis, mes regrets, s'en vont au fil de l'onde.
Le murmure de leau c'est le bruit du bonheur
Qui monte de la terre et nous laisse rêveur ?
Il me parle et m'enchante, il respire la vie !
Et je crois qu'il comprend que je suis son amie.
Mais son joyeux refrain change parfois de ton,
Cela dépend du temps et puis de la saison.
Il s'enfle sous l'orage et gronde de colère ;
Je l'ai vu sous la glace un jour d'hiver se taire !
Il était triste à voir sans vie et prisonnier.
On l'aurait même pris pour un petit sentier.
Aujourd'hui c'est l'été, la nature est en fête.
Il veut que près de lui chacun de nous s'arrête.
Blanche Maynadier
Poésie extraite du livre de Blanche Maynadier : Choix de poèmes et de textes. Ouvrage que je recommande vivement. pour la richesse de son contenu.
Merci à Martial et Monique - enfants de Blanche - d'avoir contribué à sa mise en page et à son édition.
LE PONT DES ARTS ET DES RENCONTRES CULTURELLES BLANCHE MAYNADIER, ( en abrégé LE PARC) est une association culturelle française, crée en 2008, en mémoire de la poétesse et femme de lettres, Blanche Maynadier ((1923-2004).
Site : Collectionleparc 123 mail : m.maynadier@free.fr
Tel : 0626830160
Lisabuzz.com parle de Pour un monde meilleur : Alors là, franchement, c est du caviar, du web-caviar pour être exact ! Pour un monde meilleur regorge de traits d esprits et de perles linguistiques... D ailleurs, peut-on parler de Blog, alors qu il s agit, à n en pas douter, de grande litterature ? Le Nord Ouest a enfin trouvé son nouveau Victor Hugo en la personne de Harmonia.messidor. Ca va être dur de faire mieux. pourvu que ca dure ! signé http://blog.lisabuzz.com
Mon blog n'a aucune prétention littéraire, simplement l'envie de partager avec vous, mes réfexions, mes pensées et parfois mes indignations...
Je remercie cependant LISABUZZ pour son commentaire plein d'humour...
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