Naître avec le printemps, mourir avec les roses
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur;
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles;
Voilà du papillon le destin enchanté :
Il ressemble au désir qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté.
Lamartine