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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 23:00




Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allais voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissait dans l'ombre un pot de confiture
 Contraire aux lois. Tous ceux qui sur qui, dans ma cité
Repose le salut de la société
S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :
 -Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
je ne me ferai plus griffer par le minet.
Mais on s'est récrié : - Cette enfant vous connaît ;
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche
Pas de gouvernement possible. A chaque instant
L'ordre est troublé par vous ; le pouvoir se défend ;
Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
 Vous démolissez tout. - Et j'ai baissé la tête,
Et j'ai dit : - je n'ai rien à répondre à cela, 
J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences là
Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte.
Qu'on me mette au pain sec. - Vous le méritez, certe,
 On vous y mettra. - Jeanne alors, dans son coin noir,
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
Pleins de l'autorité des douces créatures :
- Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.


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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 00:00




- Absente pour quelques temps... j'ai programmé quelques articles.
 Je ferai le maximum pour vous contacter, mais ce sera certainement de manière un peu moins régulière, car les vacances sont faites pour se reposer un peu... sans toutefois oublier les fidèles amis(e)...

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 07:33




Il est d'étrange soirs où les fleurs ont une âme,
Où dans l'air énervé flotte du repentir
 Où sur la vague lente et lourde d'un soupir
 Le coeur le plus secret aux lèvres vient mourir.
Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme,
Et ces soirs là, je vais tendre comme une femme.

Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l'âme a des gaités d'eaux vives dans les roches,
Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l'esprit sans reproches
Il est des clairs matins, de roses se coiffant.
Ce matin-là, je vais joyeux comme un enfant.

 Il est de mornes jours où, las de se connaître,
 Le coeur, vieux de mille ans, s'assied sur son butin,
 Où le plus cher passé semble un décor déteint,
Où s'agite un vague et minable cabotin.
Il est de mornes jours las du poids de connaître,
Et, ce jour-là, je vais courbé comme un ancêtre.

Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
 Où l'âme au bout de la spirale descendue,
Pâle et sur l'infini terrible suspendue,
Sent le vent de l'abîme et recule éperdue !
Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
Et c'est nuit là, je suis dans l'ombre comme un mort.


Albert Samain

 


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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 00:00



Giacomo Leopardi : Moraliste, poète et philosophe italien 

- Né le :  29 juin 1798 à Recanati

- Décédè le 14 :  juin 1837 à Naples


-  Fils aîné du comte Monaldo leopardi et de la marquise Adéaïde, Giacomo Leopardi est issu d'une famille noble de province. Son éducation est rigide et religieuse, sa santé très délicate; sa vie à Recanati est monotone. Le jeune Leopardi mène une vie solitaire dans la bibliothèque paternelle dont il dévore les ouvrages, tout en souhaitant constamment que la mort le délivre : << je suis mûr pour la mort ! >>


- Il est perçu dans le monde littéraire comme poète << pessimisme >>, comme l'illustre le célèbre vers d'Alfred de Musset : << Sombre amant de la mort, pauvre Léopardi >>. Ses ouvrages en prose traduisent également cet état d'âme :  Petites oeuvres morales (opérettes morali, 1826-1827),  Les Cent Onze Pensées ( Cento undici pensieri,   posthume, 1845) et son énorme journal philosophique, le Zibaldone, paru de façon posthume en 1900.
Leopardi s'adonne à la philologie dès l'âge de quinze ans. A seize ans, il annote La vie se Plotin par Porphyre de Tyr et écrit un essai sur Les erreurs populaires des anciens.

- A vingt ans, il écrit, Premier Amour à la suite d'une désillusion amoureuse. Sa disgrâce physique et sa pauvreté affectent sa vie.

- Durant cette période, il fait la connaissance de Pietro Giordani; mais les espoirs déçus que cette amitié suscite précipitent sa rupture avec la foi religieuse. Giordani, moine émancipé, n'a pas perçu le besoin de Leopardi d'avoir un ami qui le sorte de sa solitude. Sa foi bascule, ses opinions philosophiques changent radicalement, ce qui l'oppose à son père, lui-même écrivain. La maisons familiale, qu'il ne parvient pas à quitter, lui devient insupportable  (<< abborrito inabitabile Recanati >>).

- Dans une lettre du 6 mars 1820, Leopardi relate un rêve à Giordani : << Ces luttes de l'esprit et de l'âme, ce moment précis où la crise éclate dans toute son intensité et l'on s'aperçoit tout à coup que l'on vient de franchir la limite cruciale entre la foi et le doute... >> 
C'est une conception identique de la vie qui émerge, au même moment, chez le poète italien confiné dans sa petite ville chez le philosophe allemand Schopennhauer.
 Ces deux hommes ne se sont probablement jamais rencontrés ni écrit, et Leopardi n'a pas lu le livre de Schopenhauer Le monde comme volonté et comme représentation. Leopardi résume sa philosophie du pessimisme dans le concept d'infelicità.  n'écrit pas pour propager ses idées; il chante en poète son mal de vivre et en tire une vision de la condition humaine. Il ne veut pas adhérer à l'école des lyriques et des désespérés qui l'ont réclamé pour leur frère. Il ne veut pas du désespoir intellectuel et garde sa liberté de pensée

- Il voyage beaucoup mais ses ressources financières sont faibles. Au mois d'octobre 1822 sur les instances de quelques amis, il quitte Recanati pour Rome.
 Il rencontre des amis - Barthold Georg Niebuhr, ministre de Prusse à la cour pontificale, Alessandro Manzoni, le baron Christian Cari Josias Bunsen (1791-1860), diplomate, archéologue et historien, successeur de Niebuhr comme ministre de Prusse,
Johann Gothard Reinhold (1771-1838), ministre de Hollande, bibliothécaire d'Angelo Mai - et se fait des ennemis - le bibliothécaire Guglielmo Manzi.
 Il ne trouve pas de situation stable, refuse d'entrer en prélature et ne se résout pas à un emprunt qui aurait amélioré sa condition.
Il ne demande rien à son père qui ne lui propose aucune aide financière. Tout juste Léopardi opte-t-il pour du travail d'édition et se voit-il chargé de dresser le catalogue des manuscrits grecs de la bibliothèque Barberine. 
Les quelques voyages hors de la maison familiale seront brefs, à Bologne, Pise ou Florence.

- Son nationalisme apparait dans ses poèmes A l'Italie, Sur le monument de Dante (1818) ou  A Angelo Mai  (1822).
Il est fasciné par la gloire passée de l'Itale mais, après Dante, Le Tasse et Alfieri, ne lui voit aucun avenir et condamne la France pour avoir envoyé à la mort les légions italiennes durant la campagne de Russie.
 Dante a préféré l'enfer à la terre, et Leopardi lui-même, dans le poème Paralipomènes de la Batrachomyomachie, décrit de façon sarcastique sa propre descente aux enfers.

- Brutus le Jeune(1821) est une illustration du pessimisme de Leopardi; Brutus était le dernier des anciens sages et il ne reste après lui aucune espérance. Léopardi s'oppose aux romantiques dans son Discours sur la poésie romantique (1818) et découvre un an plus tard la philosophie sensualiste du siècle de lumières qui influencera considérablement son oeuvre.
 Il chante le néant de l'homme face à la nature avec Le genêt ou La fleur du désert, et son désespoir dans La vie solitaire (1821), L'infini (1819) et A Sylvie.


Biographie poétique

 Leopardi, dès son enfance, cherche à atteindre la << gloire des lettres >>. il se réfugie pour cela, dès l'âge de dix ans, dans la grande bibliothèque de son père, où il passe  sept années d'étude, fou, sans espoir au cours desquelles il apprend seul le latin et le grec, l'hébreu et plusieurs langues modernes dont l'anglais et le français. Les premières oeuvres sont des produits de pure érudition classique et des traductions philologiques que l'on appelle << puerilia >>.

 C'est en 1816 que Leopardi traverse une première période de transformation poétique, appelée par les critiques << conversion littéraire >>, c'est à dire un passage de l'érudition au sentiment philosophique du beau.
Une deuxième conversion se produit en 1819, celle-ci est la << conversion philosophique>> marquée par le passage du beau au  << vrai >>.
Leopardi se rend compte de la nullité des choses humaines; il écrit dans le Zibbaldone<< nel nulla io stesso ( dans le néant moi-même) >>).

Il est atteint en 1819 par une ophtalmie qui l'empêche de lire et le conduit à une tentative de suicide.
En 1822, Leopardi s'échappe du << natio borgo selvaggio >> (<< bourg sauvage natif >>, c'est à dire Recanati).  Il se rend à Rome mais la ville le déçoit et il parcout toute l'Italie : Milan, Florence, Pise, Naples.
Cette première période, jusqu'en 1822, est caractérisée par une production littéraire constituée notamment par des chansons patriotiques ( all'Italia) et et des idylles (du nom des oeuvres du grec Moschus, que Leopardi avait traduites en 1815).

Oeuvres :
  • Canti (chants)
  • Operette morali  (Petites oeuvre morales)
  • Zibaldone di pensieri
  • Discorso di un italianointorno alla poesia romantica
  • Discorso sopralo stato presente dei costumi degli italiani
  • Pensieri (pensées)
  • Epistolario (Bollati Boringhieri, Turin,  19998

                                                                              
                                                                          Tombe de Giacomo Leopardi - Naples
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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 08:12


 

La nature est un bouquet d'harmonie
Le jardinier en est le fidèle ami
Une jolie rose chaque matin
 A besoin de beaucoup de soin
 Pour s'épanouir et fleurir,
Sous peine de la voir mourir...
Mais l'arrosoir du jardinier s'est taris
Le soleil s'est soudainement assombri...

 Plus de matin enchanteur
A regarder pousser les fleurs 
Plus d'oiseaux venant picorer le pain
Tout au fond de son petit  jardin 
Plus d'abeilles  butinant les fleurs
Elles se sont envolées ailleurs...
 Une main a cueilli les dernières roses,
Des petites roses rouges à peine écloses,
Sans se soucier du vieux jardinier
 Qui les avait soignés et tant aimé...


 ©Harmonia

 

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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 08:44



L'Opéra avant l'Opéra

-Depuis fort longtemps, l'aristocratie et la bourgeoisie se rendait au théâtre pour écouter l'art lyrique. Avant le grand Opéra Garnier il y eut la salle du square Louvois et l'Opéra de la rue Peletier.
Ce fut le 13 février 1820, lors d'un Opéra et en regagnant sa loge, que fut assasiné le duc de Berry par Louvel,  (ouvrier sellier) qui avait pour objectif de tuer tous les Bourbons les uns après les autres.

L'opéra ferma peu de temps après, pour s'installer rue Le Peletier. 
Ce nouveau théâtre fut inauguré le 16 août 1821.
Cet Opéra de la rue Peletier fut détruit en 1873 par un gigantesque incendie : le feu dura 24 heures et consuma le théâtre tout entier.



Petite touche poétique, ce palais est gardé par de courageuses ouvrières : deux belles ruches sont installées sur le toit et les abeilles de l'opéra, grâce au pollen des fleurs des jardins des tuileries, du palais Royal et des balcons des alentours donnent un miel délicieux

Naissance du grand Opéra

L'idée d'un grand Opéra, dédié à la danse et à la musique était depuis longtemps dans l'air. Sa construction est décidée par Napoléon III.
 Le Baron Haussman, préfet depuis 1853 exécuta le projet, et choisi un emplacement de 10 000 m2,  pour implanter le bâtiment.
Un  concours fut organisé, 171 candidats présentèrent un projet, et le jeune architecte, Charles Garnier fut retenu à l'unanimité et reçut 1500 francs.
Garniersut s'entourer de 73 sculpteurs et 14 peintres.
La première pierre fut posée le 21 juillet 1862. La façade fut dévoilé au public en 1867 pour l'exposition Universelle, mais l'intérieur resta inachevé.
Vint la guerre de 187O, la chute de l'empire, la commune et l'arrêt du chantier faute d'argent.  Il ne fut inauguré que le 5 janvier 1875 par le président Mac-Mahon.


Rameau


Dans le premier vestibule, les statues des pères fondateurs de l'opéra français : Rameau, Lulli, Gluck, Saint-Saëns, puis un second vestibule orné de candélabres  Nous sommes au coeur du Palais Garnier où tout est magnificence.

                                                                                   Intérieur somptueux





Les mystères de l'Opéra

Ce que Garnier n'avait pas prévu, c'est que sous cet espace, une nappe phréatique importante, alimentée par un bras préhistorique de la Seine provoquerait une inondation permanente. Durant les travaux, l'eau s'infiltrait sans arrêt. Garnier réussit à isoler les sous-sols par un double mur. Il fit construire au plus profond des sous-sols de l'Opéra un lac souterrain, dans une cuve de béton et de ciment.


Les sous-sols furent le théâtre de drames atroces. En effet sous la commune de Paris, l'administration révolutionnaire transforma en entrepôts les premières salles construites, et lorsque les versaillais réussirent à pénétrer dans Paris le 21 mai 1871, les souterrains servirent de cachots et furent le théâtre de terribles exécutions de communards.
Gaston Leroux écrivit un roman en 1925  << Le fantôme de l'opéra >> suite au squelette laissé par la commune, le mystère de ce lac, et les doubles murs...

Si le fantôme reste une légende, les eaux souterraines existent bien, et des poissons y vivent, nourris par les machinistes de l'Opéra !







Aujourd'hui, l'Opéra

Lorsque François Mitterand fit construire l'Opéra Bastille, le palais Garnier ne devait plus accueillir que les spectacles de danse, mais après rénovation, depuis le1er mars 1996, il présente en alternance des spectacles lyriques et des ballets.
Ce monument est un des plus prestigieux  monument de Paris, sa bibliothèque conserve plus de 80 000 partitions et livres, 25000 maquettes de costumes, et de décors des opéras et ballets.

 







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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 00:00


 

Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait brune aux yeux bleus, ce que vous diriez ?
 L'amour vous le savez, cause une peine extrême;
C'est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même;
Peut-être cependant que vous m'en puniriez.

Si je vous le disais, que six mois de silence
 Cachent de longs tourments et des voeux insensés;
 Ninon vous êtes fine, et votre insouciance
 Se plaît, comme une fée, à deviner d'avance;
Vous me répondriez peut-être : je le sais.

Si je vous disais, qu'une douce folie
A fait de moi votre ombre, et m'attache à vos pas;
 Un petit air de douce mélancolie,
Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie;
 Peut-être diriez-vous que vous n'y croyez pas.

Si je vous disais, que j'emporte dans l'âme
Jusques aux moindres mots de nos propos du soir :
 Un regard offensé, vous le savez, madame,
Change deux yeux d'azur en deux éclairs de flamme;
Vous me défendriez peut-être de vous voir.

Si je vous le disais, que chaque nuit je veille,
 Que chaque jour je pleure et je prie à genoux;
Ninon, quand vous riez, vous savez qu'une abeille
 Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille;
 Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous.

 


Alfred de Musset



 

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 18:25


- Cet article est un peu particulier, il s'agit d'une invitation à une soirée qui aura lieu, le vendredi 20 Mars à 20 heures  salle Jules Janin à Evreux (27).  

Soirée Léopardi
   Soirée consacrée à la vie du plus grand poète italien.
 
 Présentation de l'Italie à l'époque romantique par la musicologue italienne Michella Nicolaï.

Airs de Bellini et Donizetti chantés par Michelle Chevalier et dictions de nombreux poèmes,"des canti", magnifiques textes, dans de très belles traductions. Certaines traductions ont été faites par le grand poète contemporain Yves Bonefoy.

Sans oublier Martial Maynadier Président de l'association PARC - Le PONT DES ARTS ET DES RENCONTRES CULTURELLES - (cliquez dans mes liens sur Balnche Maynadier afin de consulter le programme 2009 de l'association)


J'invite toutes les personnes sensibles à la poésie et à la musique à venir partager ces moments d'exceptions, et aux autres de peut-être les découvrir... Une occasion également de visiter la jolie petite ville d'Evreux...

 Jaurai le plaisir et la joie d'assister à cette soirée. Si vous êtes parmi les visiteurs et amis(e) de mon blog, voilà l'occasion de se rencontrer et de transformer une amitié virtuelle, en amitié réelle !

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 20:51

 






Quand je ne serai plus là,
Relachez-moi, laissez moi partir.
J'ai tellement de choses à faire et à voir.
 Ne pleurez pas en pensant à moi.

 Soyez reconnaissants pour les belles années.
Je vous ai donné mon amitié,
Vous pouvez seulement deviner le bonheur que vous m'avez apporté.
Je vous remercie de l'amour que chacun m'avez démontré.

Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment, vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera  réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelques temps.

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur.
Je ne suis pas loin et la vie continue...
 Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai.
 Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.

 Et si vous écoutez votre coeur,
Vous éprouverez clairement la douceur de l'amour que j'apporterai.
Et quand il sera temps pour vous de partir,
 Je serai là pour vous accueillir.

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne dors pas.

 Je suis les mille vents qui soufflent
Je suis scintillement des cristaux de neige.
Je suis la lumière que traverse les champs de blé.
 Je suis la douce pluie d'automne.
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin.
Je suis l'étoile qui brille dans la nuit.

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer
Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.




Michel Berger



 

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 00:00



On serait des gens formidables
Des êtres parfaits
 Des chanteurs charmants, charitables,
Humbles et discrets
Contre toutes les injustices
Et de tous les combats
Mais on est normalement égoïste
Et c'est chacun pour soi

 On ferait des chansons éternelles
Et en quelques couplets
On ferait la terre plus belle
L'homme moins mauvais
Ça ferait de nous des êtres rares
Et comme immortels
Mais on fait des petites chansons qui se fanent
Et on se fanent avec elles

 Et on se fane avec elles
On se fane avec elles
 
On ferait des chansons utiles
A la société
 Pour en dénoncer les dérives
Et les absurdités
Comme tirer sur un oiseau qui chante
Une cartouche en plein coeur
Mais on fait des petites chansons hésitantes
Et on regarde ailleurs

On dirait des choses essentielles
Et de toute beauté
Comme on serait né avec des ailes
Ça serait pas compliqué
On aurait des mots qui touchent
 Et qui transpercent
Les traîtres et les menteurs
Mais on fait des petites chansons pour le commerce
 Et on tremble de peur

On tremble de peur
Et on tremble de peur

On serait des artistes immenses
Des divinités
Considérés comme une chance
 Pour l'humanité
Il suffirait qu'on apparaisse
 Pour que le monde soit heureux
Mais en fait, les gens nous aiment et puis nous laissent
Et c'est sans doute mieux


Francis Cabrel




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Lisabuzz.com parle de Pour un monde meilleur : Alors là, franchement, c est du caviar, du web-caviar pour être exact ! Pour un monde meilleur regorge de traits d esprits et de perles linguistiques... D ailleurs, peut-on parler de Blog, alors qu il s agit, à n en pas douter, de grande litterature ? Le Nord Ouest a enfin trouvé son nouveau Victor Hugo en la personne de Harmonia.messidor. Ca va être dur de faire mieux. pourvu que ca dure ! signé http://blog.lisabuzz.com

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