Nom : Marguerite Yourcenar - Femme de lettres
Née le 8 juin 1903 à Bruxelles
Décédée le 17 décembre 1987, à Bar Harbor, Maine,
Etats-Unis
Marguerite Yourcenar hérite de ses deux parents son nom à rallonge : Marguerite Cleenewerck de Crayencour. Elle est la fille de l'aristocrate Michel Cleenewerck de Crayencour, qui prend en charge sa fille à la mort précoce de sa mère (seulement 10 jours après la naissance de Marguerite.) La grand-mère paternelle de Marguerite sera également une figure importante dans son enfance...
Son père érudit anticonformiste dans ce milieu bourgeois très coincé élève sa fille dans le Nord de la France tout en l'amenant avec lui dans ses différents voyages en Europe. Marguerite est une autodidacte, elle lit énormément, et très cultivée, notamment grâce à son père qui partage ses passions avec elle, comme celle de l'Histoire Antique (il lui apprend d'ailleurs le latin pendant la 1ère Guerre Mondiale, quand ils sont tous deux réfugiés à Londres.)
C'est une jeune femme complète qui publie ses premiers poèmes à l'âge de 18 ans, en 1921, sous le nom de << Yourcenar >> qui est en fait un anagramme imparfait de son vrai nom
<< Crayencour >> ! Son père aura tout juste le temps d'achever la lecture du premier roman de sa fille <<Alexis ou le traité du vain combat >> avant de décéder, en 1929. Elle s'inspire énormément des histoires d'amour de son père, et n'hésite pas à parler de l'homosexualité à travers un de ses personnages.
Le décès de son père lui permet de prendre sa suite en voyageant encore plus à travers l'Europe occidentale et orientale. Ses << Nouvelles orientales >> témoignent de ses mois passés à l'étranger, ou elle se pose beaucoup de question sur l'amour, le désir, la souffrance... Marguerite fait de nombreuses rencontres, exclusivement féminines, mais tombe pourtant amoureuse... d'un homme homosexuel !
De la Suisse à la Grèce, Marguerite se retrouve à présent à Londres, où elle rencontre la grande romancière anglaise Virginia Woolf, pour qui elle accepte de traduire ses romans en français. L'année 1937 est très marquante : en plus de cette rencontre décisive, Marguerite commence à fréquenter Grace Frick, traductrice, et avec qui elle demeurera de nombreuses années.
Le couple s'installe dans le Maine, mais marguerite en profite pour visiter toute la côte américaine, notamment les Etats du Sud où nait sa passion pour les negro spirituals, les chants sacrés des esclaves noirs américains, à l'origine du gospel.
Aux Etats-Unis, elle continue à fréquenter les grandes pointures de la littérature (Breton, Stavinski...) et ne cesse de poduire des romans. Mémoires d'Hadrienest la consécration populaire et critique. En 1958, elle s'implique politiquement dans un mouvement de défense des doits civiques, aussi bien aux Etats-Unis qu'n France, ses articles sont de plus en plus concernés par la sauvegarde des milieux naturels ou encore de la lutte anti-nucléaire...
Avec le soutien de son ami Jean d'Ormesson, Marguerite est admise à l'Académie Française, peu après le décès de sa compagne de toujours... Un an après, en 1982, elle devient également membre de l'Académie américaine des arts et des lettres. Marguerite Yourcenar est aujourd'hui connue pour être la première femme à avoir réussi à pénétrer dans cette antre entièrement masculine, mais aussi pour ses récits progressistes et son style qui donne la part belle à << l'esthétisme >> !
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La villa Marguerite Yourcenar
Résidence d’écrivain à la Villa Marguerite Yourcenar
Située à Saint-Jans-Cappel (59) sur le site des monts de Flandres, la Villa Marguerite Yourcenar accueille, chaque année depuis 1997, une quinzaine d’écrivains européens qui y trouvent là un lieu retiré et paisible pour écrire. Ils sont La Villa s’est également donné comme mission de faire découvrir leurs œuvres au grand public en organisant diverses manifestations.
Les oeuvres littéraires de marguerite Yourcenar
- Le Jardin des chimères (1921)poésie
- Alexis ou le Traité du vain combat (1929, roman)
- La Nouvelle Eurydice (1931, roman)
- Le Denier du rêve (1934, roman)
- La Mort conduit l'Attelage (1934)
- Feux (1936, poèmes en prose)
- Nouvelles orientales (1938)
- Les Songes et les Sorts (1938)
- Le Coup de grâce (1939, roman)
- Mémoires d'Hadrien (1951) roman
- Électre ou la Chute des masques (1954)
- Qui n'a pas son Minotaure? (1963)
- L'Œuvre au noir (1968)
- Chenonceaux (....)
- Souvenirs pieux (1974)
- Archives du Nord (1977)
- Mishima ou la vision du vide, (1981, essai)
- Comme l'eau qui coule (1982) (Anna, soror, Un homme obscur, Une belle matinée)
- Le temps, ce grand sculpteur (1983)
- Les charités d'Alcippe, poème (1984)
- Quoi ? L'éternité (1988)
- D'Hadrien à Zénon : correspondance, 1951-1956, 2004